Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Morceau d'étoile

Notre-Dame-des-Landes : le président de Région réclame l'évacuation du site

27 Février 2014 , Rédigé par LAURENT-PHILIPPE Publié dans #Notre Dame des Landes

Notre-Dame-des-Landes : le président de Région réclame l'évacuation du site

Le Point.fr - Publié le 26/02/2014 à 20:02

Jacques Auxiette, président socialiste de la région Pays de la Loire, a adressé un courrier à l'Élysée réclamant l'évacuation du site occupé.

6

19

À la une du Point.fr

EXCLUSIF. 8 millions réglés par l'UMP à des amis de Copé !

À ne pas manquer

Prenant prétexte des incidents violents lors de la manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes samedi à Nantes, le président (PS) de la région Pays de la Loire Jacques Auxiette et d'autres organisations pro-aéroport ont réclamé mercredi l'évacuation du site occupé depuis de longs mois par des opposants. Dans un courrier adressé à l'Élysée, Jacques Auxiette en appelle au président François Hollande, dans son "rôle de garant des règles de la République, pour que soient exécutées sans délai toutes les décisions de justice qui permettent l'évacuation de la 'Zad'", la zone d'aménagement différé dédiée au projet.

"Plus de 50 procédures contentieuses ont été intentées par les opposants. Toutes ont été gagnées par l'État, les collectivités ou le concessionnaire" de l' aéroport, le groupe Vinci, justifie Jacques Auxiette, également président du Syndicat mixte aéroportuaire, partie prenante dans ce projet de transfert de l'actuel aéroport nantais à une quinzaine de km au nord de la ville, à Notre-Dame-des-Landes.

Son courrier est publié quatre jours après une manifestation des opposants à l'aéroport, qui a réuni entre 20 000 et 50-60 000 personnes, et au cours de laquelle un millier de radicaux se sont affrontés violemment avec les forces de l'ordre et de nombreuses dégradations ont été commises dans la ville. Le coût des dégâts a été évalué par Nantes métropole à environ un million d'euros pour la ville et les transports en commun, hors ceux subis par les commerçants et les particuliers (vitrines cassées, tags...).

"Cri d'alarme"

"Les événements de Nantes ne sont pas le fruit du hasard", estime Jacques Auxiette dans ce courrier rédigé sous forme de "cri d'alarme". "Ils sont pour une large part le fait de groupes organisés qui vivent sur la Zad, qui vivent avec le soutien effectif d'une partie des opposants traditionnels", affirme-t-il.

De plus, depuis des mois, la situation sur le site du projet "est invivable pour les habitants qui subissent les violences, les vols, le racket orchestrés par les 'zadistes'", affirme Jacques Auxiette selon lequel "on ne compte plus les témoignages de commerçants, d'artisans, d'agriculteurs, d'habitants menacés, volés, molestés".

"De l'audace"

Interrogé par une correspondante de l'AFP sur l'opportunité d'organiser une évacuation du site à un mois des municipales, Jacques Auxiette a estimé qu'il fallait "de temps en temps de l'audace" soulignant qu'après le scrutin de mars, d'autres élections auront lieu, dont les européennes.

Le Medef de Loire-Atlantique a lui aussi réclamé l'évacuation du site, mardi, dans un communiqué, estimant qu'il en allait de "l'avenir de l'Ouest Atlantique". Pour "les Ailes pour l'Ouest", qui soutiennent la requête du président de région, "l'État est désormais au pied du mur et doit réaffirmer son autorité".

Lundi, Françoise Verchère, opposante historique et conseillère générale PG de Loire-Atlantique, avait fait part dans un courrier au ministre de l'Intérieur de sa crainte que les dégradations et les violences nantaises justifient aux yeux du gouvernement "une nouvelle opération policière pour aller enfin nettoyer la zad de ses 'délinquants dangereux'".

Le projet n'avance pas

Une première tentative d'expulsion a déjà eu lieu, à l'automne 2012. Le site avait alors été le théâtre d'intenses affrontements entre "zadistes" et forces de l'ordre. Depuis, et après de nombreuses manifestations, à Nantes et sur le site, un calme relatif s'est installé, les forces de l'ordre ayant quitté Notre-Dame-des-Landes.

Sur le site, le projet n'a guère avancé: il y a deux mois, la préfecture a publié des arrêtés autorisant le début des travaux préalables à la construction de l'aéroport: transfert des espèces protégées, diagnostics archéologiques et défrichages.

Menant une intense bataille juridique, les opposants ont déposé des recours contre ces arrêtés, mais ils n'ont pas de caractère suspensif et les travaux n'ont toujours pas commencé.

Et l'inauguration du futur aéroport, prévue initialement en 2017, n'est désormais pas envisagée avant 2019 par les partisans du transfert, un projet qui remonte aux années 1960.

Notre-Dame-des-Landes : le président de Région réclame l'évacuation du site
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article